Un petit bonus (ou un gros malus) à l’Agenda ironique de mai 2019 organisé conjointement par La Plume Fragile et Palette d’expressions. Quatre mots imposés : énergumène, schizophrène, maringouin, lambrusque et pourquoi pas, une tentative, une fantaisie calligrammesque.
Pour ceux qui préféraient la première version (comme Patchcath), on peut la retrouver ci-après.
Pour L’instant C’est un peu Depuis longtemps La Jungle de Lam Qui règne qui conduit Qui affole et pétrifie Qui les enfants grincheux charmeurs Qui les jongleurs de mots vadrouilleurs Qui les besogneux d’ici là d’ailleurs Tant que rien ne bouge, pas de tapis rouge
Ce récit, fruit confit d’un travail collectif et joyeux, est une oeuvre de pure fiction. Toute ressemblance avec des situations réelles ou avec des personnes existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite. En fond sonore, le Concerto pour deux mains gauches de Ravittgenstein (1).
Anatole Bourbonnet. Il est des noms qui vous retournent les sens, l’essence de l’esprit. Des noms qui ont le goût de l’enfance et la gueule des premiers émois. Ainsi Léonie, grâce à Gougueule, avait retrouvé son ancien camarade de jeux, Anatole Bourbonnet, rencontré à l’école primaire. Aujourd’hui, elle a rendez-vous avec lui à la Brasserie Le Pingouroux. Accompagnée de Madeleine (que voulez-vous, ces deux-là sont insécables par nature), un état d’excitation extrême l’anime. Pourtant, le quart-d’heure de politesse est passé depuis longtemps. Anatole viendra-t-il à la rencontre de Lėonie, son amour de prime jeunesse ?
Rappel de la règle du jeu coupée en quatre… euh, non… en trois ! et tirée par les cheveux ailés et emmêlés de nos joyeux lurons Première étape, ici – Deuxième étape, là – Troisième étape, au secours !
Ma participation placeborieuse (deuxième étape)
1. Abominaffreux – Quel mufle, quel nabot, ce type. – Tu veux rire. C’est un abominaffreux personnage.
Mes plus vifs remerciements à Dominique Hasselmann, co-organisateur, à Carnets paresseux (son aide en coulisse m’a été très précieuse), à tous les participants, aux lecteurs, aux passants. Une pensée affectueuse pour Martine, l’Écri’turbulentequi, ironie du sort, à l’instar d’une écrevisse hasardeuse, n’a pu faire autrement que de prendre le large en plein milieu du mois (*) ! Son absence est bien regrettable. 😔
Le thème doublement épineux de septembre a été relevé avec élégance, drôlerie et fantaisie – pour mon plus grand plaisir. Après coup, ma proposition de mots m’a semblé bien baroque et surtout superflue. La photo aurait amplement suffi. Bref… Inutile de vous faire languir davantage ! Voici enfin le résultat des votes pour l’Agenda ironique de septembre 2018.
Stylos sur la table et mains en l’air ! On ramasse les copies, les aminches ! L’heure du vote a sonné ! Voici donc, par ordre d’arrivée, la liste des textes proposés pour l’Agenda ironique de septembre 2018 (pas de changement par rapport à hier), organisé par un duo improbable, Dominique Hasselmann et l’aut’e zigue.
« Il aurait pu s’en arracher les cheveux : cela semblait insurmontable. La photo était jolie, certes, avec ce ballet nautique en noir et blanc, l’époque où l’on prenait des bains de mer tout habillés (ça évitait le froid du contact de la peau nue avec le liquide décapant). « Il faut que je meuble», se disait-il en son for intérieur. Peut-être qu’un verre de pinot noir (chère Alsace !) lui donnerait l’inspiration…
Il s’élança dans les vagues, après une sorte de double-salto que n’aurait pas désavoué Léon Zitrone, du temps où il commentait aussi bien le mariage de la Reine d’Angleterre que les compétitions internationales sur glace. Mais ici, cela donnait plutôt un effet inflammatoire : le courant de la marée, il l’avait dans le cœur, il pensait souvent à Léo Ferré.
Au loin, les deux fillettes et la jeune fille jouaient et criaient comme des brebis égarées. Elles manquaient vraisemblablement d’un berger, parti sans doute à l’aurore vers l’Assemblée nationale où se jouait la place de président, le « perchoir », où la nomination d’une femme pourrait en surprendre plus d’un. Le résultat – si l’on voulait prendre de l’assurance – ferait sans doute s’exclamer « Bernique ! » aux députés réputés « en marche ».
Sur le coup de midi, il se rappela soudain qu’il avait rendez-vous le lendemain à Dijon avec un lobbyiste de la chasse. En regardant sa montre, il songea au Jacquemart (de Dijon) qui sonnait toujours vaillamment les heures : son interlocuteur était, lui, plutôt partisan du fusil à deux coups et du permis national délivré, sur décret de Monsieur le président de la République, avec 50% de réduction. Le TGV lui permettrait d’arriver pile, sauf déraillement, panne de caténaire ou « incident de voyageur » en cours de route.
Ses vacances à La Baule tiraient donc (silencieusement) à leur fin. Le temps était venu de mettre en pratique une véritable écologie : effectuer un « tri sélectif » (il adorait ce pléonasme officiel des mairies) aussi bien dans les déchets et ordures que dans les relations professionnelles. »