Double thème. Agenda ironique, 09-2018 (2/6)

Prologue

1 – Proposition de Dominique Hasselmann

Promenade sous terre

Mots imposés :

– métropolitain ;
– pingouins ;
– brasserie “La Rotonde” ;
– salsifis ;
– “Ici l’Aube !” ;
– infinitésimal ;
– Jacques Lacan ;
– ballast.

2 – Proposition d’Andrea Couturet

Une image (ci-dessous), accompagnée des mots imposés suivants :

– meuble ;
– pinot ;
– brebis ;
– salto ;
– “Bernique !” ;
– inflammatoire ;
– Jacquemart (de Dijon) ;
– ballet.

6-8-23 - plage de Deauville [enfants]Agence Rol - Bnf

Plage de Deauville, Enfants et jeune fille jouant dans l’eau, Photographie de presse, Agence Rol, 1923
gallica.bnf.fr

LÉONIE. – C’est quoi, ce truc ? C’est pas du tout ce qu’elle avait prévu au départ !
MADELEINE. – Et alors ? On s’adapte, on réfléchit, on…
LÉONIE. – J’en connais une qui va avancer à reculons ! Remarque, c’est une écrevisse. [elle éclate de rire] Tiens, y a de l’écho…
MADELEINE. – Il est vrai qu’initialement, Andrea avait prévu de publier uniquement la photographie.
LÉONIE. – [elle se gratte le bout du nez] Ah. Une photo, pas de mot. Ça tombe bien, on est dimanche.
MADELEINE. – La ferme ! Mais comme elle a découvert sur le site d’une certaine Martine her self que « La contrainte est une façon de limiter sa liberté, son champ d’action pour mieux l’agrandir et le découvrir. C’est le pouce qui serre le tuyau d’arrosage pour en tirer un jet d’eau »… Elle s’est dit que son premier jet n’était pas le bon…
LÉONIE. – La pince, l’Écrevisse, la pince !!!
MADELEINE. – En outre, les mots choisis par Andrea ne relèvent pas tout à fait du hasard.
LÉONIE. – Pff. C’est bien connu. « Un coup de dés jamais n’abolira le hasard« .
MADELEINE. – Bref, je ne vous en dis pas davantage. Chères amies, chers amis, vous avez donc jusqu’au dimanche 23 septembre pour affûter vos plumes. N’oubliez pas de déposer le lien vers vos textes dans les commentaires de ce billet. Et…
LÉONIE. – [subito] Saperlipopette, nous sommes en noir et blanc !
MADELEINE. – Vous connaissez les règles du jeu, n’est-ce-pas (ici ou , pour ceux qui sont perdus).
LÉONIE. – Perdus ? On le serait à moins ! On ne sait plus qui est qui !!!
MADELEINE. – T’inquiète. Nous sommes légendées. Et puis, nous n’en sommes plus au stade du miroir, que diable.
LÉONIE. – Légendées ??? Filtrées, oui, voire infiltrées !
MADELEINE. – [elle soupire] Ton caquetage m’épuise. Bonne plume et bon courage, les aminches !
LÉONIE. – Hé, Andrea ! Ma Vodka Martini est prête ? Tu devrais en prendre une, ma grande… Idem, pour vous autres ! Ah ah ah !

© andrea couturet
Septembre 2018

53 Replies to “Double thème. Agenda ironique, 09-2018 (2/6)”

    1. Ah ah ah !!! Y en a une qui suit ! Bravo !
      Sauf que ce n’est pas la contrainte n+7 (et paf !). Elle s’en inspire mais… c’est une autre contrainte (je te dirais pas laquelle parce que tu vas trouver) !
      Quant au dictionnaire, c’est le Petit Larousse illustré 2001 (et là, tu fous en l’air mon projet de texte !!! Gggrrr !).
      😉

      J’aime

  1. Sortis du métropolitain, les pingouins gagnent la brasserie “La Rotonde” ; tournée générale de salsifis, lecture d’“Ici l’Aube !” (l’infinitésimal entrefilet de Jacques Lacan cause, comme toujours, de ballast, tandis que la couverture s’ouvre sur une photo de l’équipe d’experts cherchant les causes suffisantes d’un naufrage de transatlantique, tandis que la vigie cherche (vers tribord) l’iceberg présumé innocent. Sur un meuble, un pot de pinot. La brebis du bon Berger tentera-elle un salto ? (“Bernique !”, lancé d’un ton inflammatoire) au son du Jacquemart (de Dijon) qui débute son ballet.

    bref, tout cela est bien bon, yapluka écrire un truc 🙂

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      1. c’est juste les mots proposés dans l’ordre avec quelques autres mots pour faire des liaisons ;
        je compte bien faire un autre texte d’ici le 22 septembre, mais disons (pour être prudent et paresseux) que c’est une proposition de secours, en cas de panne 🙂

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  2. Deux propositions, deux lieux d’écriture…
    L’agenda bicéphale de septembre nous bi-sollicite, et c’est bi-tant mieux.
    Car voici venu l’agenda bi-ironique de septembre !
    Bientôt, ce sera l’agenda bio-ironique ou bio-ionique, qui sait ?
    Je vais bi-penser mes idées pour les duo-texter d’ici le 23 septembre, ce qui me demandera une capacité de multiplication temporelle réactionnelle non proportionnelle devant un mois de septembre chargé comme un âne des chaînes montagneuses de l’Everest.
    Je vais veiller à faire doublement simple, voire même simplement double, on verra ce que ça voudra bien bi-donner.
    Mouais mouais, je bi-triture à droite, puis à gauche, puis à droite puis à gauche, et mon cerveau se dandine dans sa boite d’un ton bi-flasque tout en émettant des bio-sons tout à fait exploitables.
    N’ayez crainte, ça va bien se passer !
    Merci Andrea et merci Dominique.
    Et au 23 pour les éditions bi-surprises figues et raisins. Ou mi-fougue et mi-raison, c’est comme on veut.
    🙂

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  3. C’est soit l’un soit l’autre, ou bien les deux, une participation pour chaque thème ( 2 textes à produire ) ?

    Bon je vous le dis tout de suite je vais traiter le.s thème.s en 3 temps : d’abord faire le total des mots , soustraire la TVA et les taxes locales ; ensuite me concentrer sur tunnel , la gonz’ en « mi burkini » et les morpions à la plage ; trois trouver un biais pour rendre ça gore et politique.
    Y va y avoir de la sauce coquetèle sur les poissons rouges , c’est moi qui vous l’dis. et ça commence tout de suite illico facto
    LISTE DES MOTS IMPOSéS à caser :
    – métropolitain ;
    – pingouins ;
    – brasserie “La Rotonde” ;
    – salsifis ;
    – “Ici l’Aube !” ;
    – infinitésimal ;
    – Jacques Lacan ;
    – ballast.
    – meuble ;
    – pinot ;
    – brebis ;
    – salto ;
    – “Bernique !” ;
    – inflammatoire ;
    – Jacquemart (de Dijon) ;
    – ballet.

    On est d’accord que je soustrais 2 mots de TVA et 1 de taxe locale, je tire au hasard ceux que j’aime pas : La rotonde, Jaquemart, tout ce qui est entre guillemets donc « ici l’aube » et « bernique ! ». D’ailleurs pour la photo c’est pareil, y a des charges sociales là dessus, le chomage et les allocations familiales , la retraite, tout ça : Y a un gosse qui saute dans le train retour à Paris , et on n’en cause plus. ben v’la l’autre qui pleure maintenant, voila c’est ça, rejoins ton grand frère et ta mamaaaan. Bon débarras.

    Désolé c’est pas ma faute, hein, c’est les charges sociales, et l’autre pissou là j’y peux rien s’il se barre tout seul ! Le voila qui revient,
    kest’as morveux ?

    Nan y aura pas de crèpes Wahoou pour le gouter, fallait pas pleurer. Va prendre ton train là, et mouche-toi c’est dégoutant.

    ça a l’air un peu trop facile maintenant, je vais faire le spécial « mamie dans les orties » : parodie des portraits homonymiques du carnet. Vlan la contrainte quinte flunch, boulotte et re-boulote ça fait un gros derrière.

    Du coup va y avoir un délai, je pourrai pas avant la semaine prochaine, ça ira quand mème ?

    quoi : « non je hacke trop le thème si c’est pas pour jouer comme les autres c’est de la triche ? » Et mamie qui grimpe aux rideaux ? et le portrait parodieux ?

    bon OK. je respecterai les règles du jeu… si j’y arrive.

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      1. Farpaitement ! Une consigne non-respectée est une consigne défigurée !
        Alors, vous allez me faire le plaisir de pondre un texte (ou deux) pour le jour J.
        Non-mé-ho !
        🙂

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      2. Euhhh… Défigurez-vous que justement, je me disais que sous la contrainte, les salsifis pondaient mieux et plus ponctuellement, aussi, après avoir marfaitement compris les enjeux soutenus du discours de toi Léonie, de toi aussi Andrea, de D.H., je décide de non-mé-ho-pas-maquiser mais de bien faire de face à la bi-adversité des propositions léonimadeleinisées de profil, trois quart et pour faire plaisir aux fidèles lecteurs d’œufs de salsifis.
        Etabli ce jour pour faire valoir ce que de droite ou de gauche il est permis de non-mé-hoter ou pas.
        Et en vous remerciant pour tous ces efforts sincères et persuasifs au possible.
        😀

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  4. @ Andrea Couturet : voici ma proposition concernant la vôtre…

    Il aurait pu s’en arracher les cheveux : cela semblait insurmontable. La photo était jolie, certes, avec ce ballet nautique en noir et blanc, l’époque où l’on prenait des bains de mer tout habillés (ça évitait le froid du contact de la peau nue avec le liquide décapant). « Il faut que je meuble », se disait-il en son for intérieur. Peut-être qu’un verre de pinot noir (chère Alsace !) lui donnerait l’inspiration…
    Il s’élança dans les vagues, après une sorte de double-salto que n’aurait pas désavoué Léon Zitrone, du temps où il commentait aussi bien le mariage de la Reine d’Angleterre que les compétitions internationales sur glace. Mais ici, cela donnait plutôt un effet inflammatoire : le courant de la marée, il l’avait dans le cœur, il pensait souvent à Léo Ferré.
    Au loin, les deux fillettes et la jeune fille jouaient et criaient comme des brebis égarées. Elles manquaient vraisemblablement d’un berger, parti sans doute à l’aurore vers l’Assemblée nationale où se jouait la place de président, le « perchoir », où la nomination d’une femme pourrait en surprendre plus d’un. Le résultat – si l’on voulait prendre de l’assurance – ferait sans doute s’exclamer « Bernique ! » aux députés réputés « en marche ».
    Sur le coup de midi, il se rappela soudain qu’il avait rendez-vous le lendemain à Dijon avec un lobbyiste de la chasse. En regardant sa montre, il songea au Jacquemart (de Dijon) qui sonnait toujours vaillamment les heures : son interlocuteur était, lui, plutôt partisan du fusil à deux coups et du permis national délivré, sur décret de Monsieur le président de la République, avec 50% de réduction. Le TGV lui permettrait d’arriver pile, sauf déraillement, panne de caténaire ou « incident de voyageur » en cours de route.
    Ses vacances à La Baule tiraient donc (silencieusement) à leur fin. Le temps était venu de mettre en pratique une véritable écologie : effectuer un « tri sélectif » (il adorait ce pléonasme officiel des mairies) aussi bien dans les déchets et ordures que dans les relations professionnelles.

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    1. C’est vrai que ce genre de maillot évoque la Baule, pourtant il y a moins à mouiller dans un bikini et plus vite à sécher… Quant au premier mariage télévisé que j’ai vu à la télé, c’était celui du roi Baudouin et de la reine Fabiola, commenté par Léon; à l’époque, mes voisins avaient eu un petit frère et la télé pour Noel, chez nous on attendait une petite soeur pour le début d’année mais mes parents avaient averti qu’on aurait pas la télé. 😉 J’ai tri-turé les mots et bi-turé ma tête, sans trop m’égarer: https://patchcath.wordpress.com/2018/09/17/et-les-pieds-dans-leau/

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    1. Gibulène,
      Je tiens à réparer une erreur (indépendante de ma volonté !).
      Dominique a été le premier à relever le défi de ce mois-ci. En vérité, il a posté son texte en commentaire de ce billet avant le vôtre, lequel commentaire s’est retrouvé dans mes « commentaires indésirables » ! Donc je l’ai trouvé (son commentaire !) bien après avoir lu votre texte !
      Voilà, c’est dit !
      😉

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