OuLiPo. Poème fondu. 3

Contrainte oulipienne

« Le poème fondu consiste à tirer, d’un poème donné, un autre poème plus court, par exemple d’un sonnet, un haïku. On ne doit pas employer dans le haïku d’autres mots que ceux qui sont dans le sonnet, et on ne doit pas les employer plus souvent qu’ils ne le sont dans le sonnet. (…) La ponctuation et l’ordre des mots du texte-souche sont totalement négligés. En revanche, les mots doivent être respectés à l’accent près : on s’interdira d’employer ou pour où, etc. »
oulipo.net

Aux fables du ciel,
le lecteur ne répond
– une ombre à ta mémoire. 

D’après Je te donne ces vers de Charles BaudelaireLes Fleurs du mal (1857)

« Je te donne ces vers afin que si mon nom
Aborde heureusement aux époques lointaines,
Et fait rêver un soir les cervelles humaines,
Vaisseau favorisé par un grand aquilon,
Ta mémoire, pareille aux fables incertaines,
Fatigue le lecteur ainsi qu’un tympanon,
Et par un fraternel et mystique chaînon
Reste comme pendue à mes rimes hautaines ;
Etre maudit à qui, de l’abîme profond
Jusqu’au plus haut du ciel, rien, hors moi, ne répond !
– Ô toi qui, comme une ombre à la trace éphémère,
Foules d’un pied léger et d’un regard serein
Les stupides mortels qui t’ont jugée amère,
Statue aux yeux de jais, grand ange au front d’airain ! »
Illustration
Les Fleurs du mal, épreuves d’imprimerie, Charles Baudelaire, Poulet-Malassis et de Broise, Paris, 1857, gallica.bnf.fr
© andrea couturet
Août 2018

7 Replies to “OuLiPo. Poème fondu. 3”

      1. OK Pascale !
        En fait, c’est simple : tu prends un poème (n’importe lequel). Tu prends quelques mots de ce poème pour en composer un autre (de poème) plus court.
        Bonne reprise !
        🙂

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